Flammes jumelles : Quand le chaser comprend pleinement le déni du runner

Flammes jumelles : Quand le chaser comprend pleinement le déni du runner

Oui, le déni du runner est une réalité. Pendant longtemps, il est plongé dans un profond déni qui l’éloigne de lui, de son autre, du lien. Bien qu’il ait ressenti quelque chose d’inexplicable envers son autre au moment de la reconnexion, il tente ensuite par tous les moyens de faire taire ses ressentis car ceux-ci le dérangent. La rencontre a réveillé toutes ses peurs, et mettre de la distance avec son autre est alors le seul moyen dont il dispose pour retrouver un semblant de calme intérieur tant ce qui a été réveillé est intense. C’est « trop » pour lui. Trop grand et puissant pour qu’il parvienne à le gérer et à l’accueillir. Alors, il fuit. Et se plonge dans son déni. Pour ne pas faire face à ses blessures. Pour ne pas faire le chemin qui le mène en son coeur. Son coeur meurtri, blessé, atrophié, qu’il va devoir doucement apprendre à apprivoiser. 

Il est important de comprendre que le temps du déni est un temps nécessaire pour le chaser. Car tout ce temps où le runner ne voit rien du lien qui unit le duo, plonge le chaser dans une profonde nuit noire de l’âme indispensable pour guérir ses blessures et apaiser son ego. Ce temps est nécessaire pour faire avancer le chaser vers sa Réalisation et son épanouissement seul. Il doit apprendre par l’expérience que son bonheur ne dépend de personne d’autre que de lui et de l’interprétation qu’il fait de ses expériences.

Le déni n’est pas une volonté du runner. Il est une étape indispensable du parcours. De la même façon que le chaser n’a pas poursuivi son runner en conscience, le runner ne nie pas le lien en conscience. Et l’on ne peut pas reprocher à quelqu’un de ne pas voir ce qu’il ne voit pas. Même si tout est tellement évident à vos yeux.

Pour ma part, je lui en ai longtemps voulu de sa non congruence entre ce qu’elle transmet dans le quotidien de son activité ou de ce qu’elle affirme être sa spiritualité et la réalité de ce qui se passe dans la relation. Toutes ces difficultés à communiquer. Son orgueil. L’ampleur des blessures qu’elle ne voyait pas chez elle ou qu’elle n’osait pas dépasser alors qu’elle accompagne d’autres à aller au-delà des leurs. Et son pseudo-bonheur. 

Je dis « pseudo-bonheur » (avec tendresse et bienveillance) car, le runner, dans son déni, a l’illusion de vivre un bonheur alors que le chaser (qui voit la non congruence des actions de son autre) sait qu’il n’est pas authentique dans son quotidien et ses relations. Le runner est encore sous le joug de ses masques et de ses peurs, mais à ce stade, il ne le voit pas. Il avance dans sa vie avec la croyance de vivre de jolis moments. Alors évidemment, ils le sont à ses yeux, à ce moment-là. Il ne sait pas encore qu’il se ment à lui-même et à tous ceux qui partagent sa vie. Seul son chaser le voit et le sait, impuissant. Subissant atrocement le pseudo-bonheur de son runner et la douleur que génère l’absence de son autre, qui semble heureux avec quelqu’un d’autre.

D’une certaine manière, le chaser devra faire le deuil de la relation. 100 fois. 1000 fois. Il ne peut évidemment pas saboter le pseudo-bonheur de son autre. Sous peine de générer encore davantage de colère et d’éloignement dans le duo puisque le runner est toujours dans le déni et ne comprendrait pas les raisons de son chaser, qu’il voit encore à ce stade comme un danger. Et puis, au fond de lui, finalement, le chaser souhaite juste que son autre soit heureux. Même sans lui. Même si cela lui lacère le coeur. 

En réalité, le déni du runner a sa raison d’être. En poussant son autre le plus loin possible de lui, le runner oblige le chaser à revenir au plus près de lui-même. Il l’oblige à changer son focus. Le chaser, dans sa souffrance, apprend peu à peu à se détourner de son runner pour se recentrer sur lui-même. Il devra nécessairement retrouver sa plénitude par lui-même et tendre vers sa Réalisation seul. Et c’est seulement quand le chaser aura trouvé son équilibre et sa complétude à lui seul que le déni du runner se lèvera. Et cela n’est pas un choix de sortir du déni. Cela se fait. Malgré lui. Malgré nous.

La prise de conscience du runner à ce moment-là est extrêmement douloureuse. Tout apparaît enfin clairement. Le lien, les comportements du chaser, le déni, l’illusion du bonheur, la tromperie dans laquelle il s’est fourvoyé pendant si longtemps, les masques… Et les peurs non guéries réapparaîtront à ce stade. La peur que son chaser le rejette, la peur de se réaligner à qui il est vraiment et de faire du mal aux personnes avec qui il a cheminé pendant tout ce temps du déni à son insu. La peur d’être rejeté par la société dans ces relations de Flammes Jumelles qui nous demandent d’incarner l’Amour Inconditionnel dans la matière (grande différence d’âge, même sexe, différence de culture ou de milieu social…).

Alors oui, le réveil du runner sera douloureux. Et le déni n’est pas une volonté. Tout comme les masques ne le sont pas  non plus. Nos blessures nous dépassent tous. Et notre chemin consiste à les guérir pour aller au-delà de ce qui semble être des obstacles à notre épanouissement. Tout comme le chaser l’a fait, le runner devra le faire à son tour. Et le chemin peut être long. Parce qu’il est douloureux. Et que parfois les blessures sont si vives qu’elles ont besoin d’être libérées progressivement. Cela serait trop violent sinon.

Viendra certainement un moment où le chaser aura à son tour besoin de prendre de la distance. Car le pseudo-bonheur du runner et l’ampleur de ses masques seront devenus insupportables à recevoir. Il préfèrera ne plus rien savoir du tout de ce que vit son autre plutôt que d’apprendre des choses qui réactiveraient ses blessures. Il s’éloignera. Laissant le runner face à lui-même et à toutes ses incohérences. A ce stade, la fatigue psychique et émotionnelle du chaser est telle qu’il ne veut plus rien savoir de son autre et de la relation. Trop difficile, trop souffrant, trop long, trop de gâchis… Trop… Il a besoin de relations authentiques et sincères. Et son runner, pris dans ses masques et qui n’a pas encore fait le chemin de retour à lui-même, n’est pas encore en mesure de lui apporter. Le chaser se choisit. Enfin.

Il est possible que le runner rame un  peu (ou beaucoup) pour renouer le lien quand l’évidence lui apparaîtra au moment de son réveil. Car le chaser a pris cher pendant ces longues années. Aujourd’hui, il cherche à se protéger. Pour ne plus revivre une telle douleur. Il lui a fallu du temps pour dépasser cette épreuve. Et même si lui a l’évidence du lien gravée jusque dans sa peau, il a appris à se prioriser. Il ne laissera plus son autre le blesser ou lui manquer de respect. L’orgueil de son runner est devenu absolument insupportable à ses yeux. Et il a trouvé sa complétude seul. Il n’a plus besoin de la présence de son autre. A son tour, il aura besoin de se sentir en sécurité pour laisser son runner s’approcher de lui, doucement et vérifier que celui-ci à déposer toutes les armes avant de venir jusqu’à lui. Le chaser a besoin de savoir que le runner qu’il a face à lui est enfin authentique et sincère.  

Alors, quand bien même le runner sortirait de son déni, le parcours ne sera pas pour autant fini. Il s’agit là d’une étape qui s’ouvre sur une nouvelle. Et chaque étape est importante. Accueillez-les avec bienveillance et compassion. Avec tendresse et compréhension.

Nous sommes un duo, dans une intrication quantique. Et malgré la distance et le temps, nous cheminons ensemble dans ce lien si « particules-liées ».

Avec Amour ❤

Morgane 🌸

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