Il y a quelques jours, j’ai rencontré un miroir.
Une Morgane tellement yin qu’elle me faisait prendre conscience à quel point j’étais encore tellement yang.
Bizarrement même nos tenues vestimentaires étaient complémentaires. Je portais un pantalon beige et une chemise bleue marine. Elle portait une jupe bleue marine et un haut beige. (Ca m’a rappelé cette rencontre avec ma fj, ce jour où j’étais habillée tout de blanc, avec une jupe, tandis qu’elle était habillée tout de noir, avec un pantalon…). Et après quelques échanges nous nous sommes aperçues que nous avions toutes les deux rencontré notre âme jumelle, à peu près à la même période, que cela a déclenché un éveil chez chacune de nous et surtout que nous avions des polarités complémentaires. J’étais face à un miroir en version runner. Ça m’a bousculée. Je crois même que ça me bouscule encore. Lire les mots que nous avons échangés ensuite me met en réaction. Je ne comprends pas que l’on puisse connaître l’amour véritable et se contenter d’un demi amour avec quelqu’un d’autre. Je ne comprends pas que l’on puisse être conscient du lien et laisser autant le temps œuvrer sans avoir envie de mettre les bouchées doubles dans la direction que l’on sait être la nôtre. Moi qui pensais avoir bien avancé, je prends conscience à quel point je suis encore dans l’action tandis que mon autre est toujours dans le laisser faire. J’apprends à accueillir le fait que nous vivons des choses différentes. Non pas par envie ou par choix, mais bien parce que nous sommes programmées différemment. De par sa polarité, elle est dans la réceptivité et la passivité. De par la mienne, je suis dans l’emissivité et l’action. Je ne peux pas lui en vouloir d’être comme elle est, tout comme je ne peux pas m’en vouloir d’être comme je suis, puisque cela est au-delà de nous. Et c’est ainsi pour une raison. Nous sommes les marionnettes du divin. Nos actions (ou non actions) réveillent quelque chose chez l’autre. Et tout cela a lieu dans le but parfait de nous permettre d’aller au-delà de nos travers pour nous détacher un peu de ce que nous portons et accueillir un peu plus la polarité de l’autre. Et ainsi trouver cet équilibre intérieur entre notre propre yin et notre propre yang. Mais pour être honnête, je sens que je lutte encore. Je lui en veux d’être si passive… Je lui en veux de tout ce temps et ces jolis moments que nous aurions pu passer ensemble et dont elle nous prive par son silence et la distance qu’elle impose depuis déjà si longtemps… Même si une part de moi sait que ce n’est certainement pas tout à fait vrai… J’imagine que nous ne sommes pas encore prêtes. Et tant que nous ne le sommes pas, je sais que nos egos seraient encore en réaction si nous étions en présence l’une de l’autre… mais, j’aimerais tellement qu’elle soit là…
Voilà. J’ai rencontré ce miroir il y a quelques jours. J’allais bien et la Vie vient me bousculer à travers cette rencontre et nos quelques échanges. Je prends conscience de tout le chemin que j’ai encore à faire mais surtout avec cette idée que pour y parvenir il devrait justement ne rien avoir à faire… étrange… je ne sais pas si j’y parviendrai un jour… J’en veux à mon autre de ne rien faire pour avancer dans ma direction alors que pour ma part c’est le moteur qui me met en mouvement chaque jour. Je crois que la Vie n’aurait plus aucun sens si je me détachais de cet objectif. Et s’il n’y a plus de sens dans la vie, j’ai peur d’être désœuvrée, j’ai peur de devenir une âme errante. J’ai besoin de mettre une destination à mes voyages. S’il n’y a pas plus de destination alors je parcourerai l’infini vastitide de ce monde dans une errance sans but. Oui, une âme errante… Je sais bien qu’elle pense à moi. C’est une évidence. Il ne peut en être autrement. Et l’Univers sait me le montrer. A travers cette rencontre par exemple. Comme j’allais particulièrement bien mais que mon autre n’est pas apte à revenir, la Vie m’envoie quelqu’un qui me fait bosser comme mon autre pourrait le faire si elle était face à moi. Et puis le même jour, je reçois un coup de fil de quelqu’un qui ne laisse pas de message. Je rappelle pour savoir de quoi il s’agit et je tombe sur la messagerie de quelqu’un qui porte le même prénom que ma fj. Un runner miroir qui vient vers moi et quelqu’un qui porte le même prénom que ma fj qui m’appelle. Tout ça, le même jour. Bien sûr, que je sais qu’elle pense à moi…
Si seulement tu avais le courage de m’envoyer un message…
Mais après tout, comment t’accuiellerai-je ?
Je crois que je ne le sais pas…
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