Pourquoi je marche ?
Peut-être un peu pour me confronter à mes peurs. Non pas pour leur faire la guerre mais plutôt pour leur « faire la paix ».
En sortant de mon quotidien et de « ma zone de confort », j’observe les inconforts que certaines situations créent en moi. J’observe mes peurs et je les accueille. Chaque nouveau voyage est l’opportunité d’aller plus loin. Ou plus près… à l’intérieur de moi. En l’éprouvant dans mon corps. En inscrivant le changement dans mes cellules.
Il ne s’agit pas juste de « savoir ». Il s’agit de « vivre ». Vivre le changement pour l’inscrire comme une nouvelle réalité. Un nouveau chemin qui vient s’inscrire au cœur de la Conscience. Ou qui la révèle. Enfin…
Nos peurs nous limitent. Et pourtant, nous sommes capables de tellement plus que ce que nous croyons. C’est pour cela que je marche. Pour aller au-delà de mes peurs. Pour accueillir chaque émotion que j’ai emprisonnée en moi par le passé. Pour grandir et m’ouvrir au monde et à la Vie. Et c’est pour cela que je partage avec vous. Pour que vous aussi, si vous en avez envie, vous preniez le temps d’observer et d’accueillir vos peurs et toutes les émotions qui vous limitent et vous empêchent de vous réaliser. Tout ce qui vous empêche d’oser. Oser être vous-même.
Lorsque l’on s’extrait du regard de l’autre, de ses projections, de ses propres peurs, de ses propres limites, du jugement que l’on a sur nous-même… Lorsque l’on fait grandir l’amour que l’on a pour soi, que l’on sait accueillir chacune de nos blessures, avec compassion et bienveillance, alors nos limites s’estompent, laissant apparaître un nouveau champ des possibles, de nouvelles perspectives.
Et, un jour, nous trouvons l’audace de faire un nouveau pas pour avancer vers nous-même. Vers nos rêves et nos aspirations. Vers ce qui nous rend heureux. Ainsi, nous comprenons que plus nous nous approchons de nous-même et plus nous pourrons aller loin. Plus nous transmutons nos blessures, nos tristesses ou nos peurs et plus nous laissons la place à la Joie.
Elle est là. Depuis toujours. Mais nous l’avons oubliée. Nous l’avons opprimée. Nous l’avons muselée. « Cache ta joie », « Arrête de rire », « Tu te moques de moi ? », « Efface ce sourire ». Il n’est parfois pas facile d’être face à la joie de quelqu’un quand on a perdu la sienne.
Chacun est empli de ses expériences et de son parcours de vie, qui n’a pas toujours été simple. Alors, la joie que nous portons en notre cœur s’est ternie, recouverte par des voiles de tristesse dont on a du mal à se défaire. On lutte. Après tout « la vie est un combat », non ? Non… Ah bon…
Non, il n’y a rien à combattre. Combattre, c’est résister. Résister, c’est souffrir. Il y a à accueillir. Même les souffrances, même les tristesses, même les résistances, même les peurs. C’est le seul chemin pour les apaiser. C’est le seul chemin pour retirer un à un tous les voiles qui viennent ternir la lumière de notre joie intérieure. Celle qui jaillit depuis le cœur jusque dans les yeux.
Morgane Le Moelle – Colore ta Vie 🌸