Les mégalithes de Monteneuf

Les mégalithes de Monteneuf

Monteneuf. Il est bluffant ce lieu. A quoi ressemblait ce site quand toutes les pierres étaient érigées ? Les énergies sont fortes ici. J’ai mal à la tête.

Plusieurs de ces pierres sont clairement alignées. L’une d’entre elles, imposante, semble se situer au centre d’un axe convergent, comme si elle était le centre de quelque chose. Je ne suis ni géobiologue ni experte en énergie mais il me semble que d’autres pierres dessinaient un cercle autour de celle-ci. Je sens des faisceaux d’énergie qui convergeraient jusqu’à cette pierre que je vois comme centrale. C’est aussi ce que semble dire les baguettes. J’imagine un tore qui relierait la terre et le ciel dans un puissant axe d’energie central.

Je pose mes mains sur cette pierre. J’entends : « Oui, nous sommes tous reliés. Les petits et les grands. Nous sommes tous importants. Chacun a un rôle qui est le sien et qui participe à l’équilibre de l’ensemble. Va poser tes mains sur l’ancien, là-bas, au fond. Le sage du groupe. »

Je traverse le site. J’arrive devant une pierre que je ressens comme un grand-père. Je lui demande si je peux venir jusqu’à lui. « Oui, bien sûr, je t’attendais », me repond-il. Je pose les mains sur lui, l’enlace de mes bras, ferme les yeux, respire. Je n’entends plus que le souffle ma respiration. Je sens sa tendresse qui tente de m’envelopper. Et je sens que je résiste. Il doit le sentir aussi. J’entends : « Tous les hommes ne sont pas violents. Ouvre-toi, lâche tes résistances, tes protections. Les femmes, pour beaucoup, ont dû se protéger, se durcir, développer de la force de caractère pour se préserver de la force que certains hommes ont utilisé à mauvais escient. Les femmes ont développé leur force et caché leur douceur. Il te faut faire la paix avec le masculin. Avec ton masculin. Avec ta lignée de masculin. La force n’a rien voir avec la violence. On peut-être fort et respectueux. »

D’où me vient la peur de la violence des hommes, moi qui ne l’ai pas vécue ? Je sais néanmoins qu’elle fait partie de ma lignée et qu’elle a été, et est encore, si présente dans l’histoire de l’humanité. Tant de choses sont inscrites dans nos cellules, dans notre inconscient. Je sens une émotion monter, puis la compassion de ce menhir. Il panse ma blessure. Il me réconforte, comme un grand-père aimant saurait le faire. Je laisse le lieu faire ce qu’il a à faire sur moi et sur tout l’égrégore de femmes en souffrance, portant une blessure vécue,  tout autant qu’une blessure transmise par l’inconscient ou le transgénérationnel.

Je baisse les yeux sur le sol. Au milieu de l’herbe se dessine un cœur. ❤

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