Quand tu dis définitivement stop à un évitant dédaigneux

Quand tu dis définitivement stop à un évitant dédaigneux

Dire stop à un évitant dédaigneux n’est pas un geste impulsif. C’est souvent l’aboutissement d’une longue traversée.
Avant ce mot, il y a eu des silences tolérés, des absences excusées, des retraits justifiés. Il y a eu l’espoir que quelque chose finisse par s’ouvrir sur sa compréhension de ses mécanismes dysfonctionnels. 

Dire stop, ce se choisir enfin. C’est renoncer à l’attente, aux allers-retours émotionnels. C’est comprendre que l’on ne peut pas faire vivre une relation seul et que la patience ne suffira pas à ne plus fuir l’engagement. 

Pendant longtemps, tu as peut-être cru que tenir était une preuve de maturité. Que comprendre l’autre te rendait plus fort. Que t’adapter était une forme de sagesse. Mais à force de t’adapter, tu t’es éloigné de toi. Tellement. Tu t’es épuisé. Tellement.

Quand tu dis stop, quelque chose se remet en place. Ce n’est pas spectaculaire. C’est plutôt progressif, mais particulièrement clair.

Tu ne cries pas. Tu n’expliques plus. Tu n’en as plus besoin. Tu ne cherches plus à être compris. Cela t’est devenu égal. Tu as pris conscience de ta valeur et de ta justesse. Et tous les mécanismes dysfonctionnels de l’évitant (que tu pardonnais par le passé en te remettant toi-même perpétuellement en question) te sautent au visage avec une évidence inouïe. 

Dire définitivement stop, c’est accepter que l’autre ne changera pas. C’est reconnaître ses peurs et sa lâcheté. Celui-ci préfère défendre son ego, en allant parfois jusqu’à faire preuve d’une violence incommensurable plutôt que de commencer à se remettre en question. Même s’il souffre. Peut-être comprendra-t-il un jour. Ou peut-être pas. Peut-être plus tard. Bien plus tard… Bien trop tard… 

Ce stop apparaît comme une frontière. Une limite que tu croyais infranchissable. L’évitant est allé beaucoup trop loin. Au-delà du supportable. Et étant donné ta capacité à encaisser les choses, c’est dire à quel point il a franchi les limites ! Il est allé jusqu’à l’impardonnable ! 

Maintenant, tu connais cette frontière. Cette frontière entre ce que tu es prêt à accueillir et ce que tu n’accepteras plus. Avec personne. 

Dire stop à un évitant dédaigneux, c’est aussi renoncer à la réparation que l’on souhaitait tellement. Celle qui aurait été naturelle pour nous et dont l’évitant est incapable car ce serait admettre sa part de responsabilité et donc ce serait accepter de se remettre en question… Non, lui est parfait, c’est vous qui êtes « trop »… 

Ce stop est souvent silencieux. Il n’a pas besoin d’être validé. Il ne demande pas de réponse. Il existe même si l’autre ne le reconnaît pas. Même si vous ne vous voyez déjà plus. Ce stop est énergétique. Fort. Puissant.

Et paradoxalement, c’est à cet endroit précis que tu redeviens libre. Libre de ressentir sans te censurer. Libre de demander sans te minimiser. Libre de ne plus négocier ta place. Libre de te reconnaître pleinement pour celui ou celle que tu es. Sans concession. C’est à prendre ou à laisser. Mais tu ne laisseras plus l’évitant dicter ta vie à travers ses silences et son besoin de contrôle. 

Après ce stop, il peut y avoir du vide. Du doute. Parfois même de la tristesse ou de la nostalgie. Mais il n’y a plus la confusion. Celle qu’il générait par ses comportements dysfonctionnels et ambigus. Tu sais désormais ce que tu veux. Tout autant que ce que tu ne veux plus. 

Quand tu dis définitivement stop à un évitant dédaigneux, tu ne fermes pas ton cœur. Tu le protèges. Car il a fait beaucoup de dégâts an toi. 

Aujourd’hui, tu choisis la présence plutôt que l’attente. La réciprocité dans le lien. La paix intérieure plutôt que la tension constante générée par son chaos. 

Aujourd’hui, tu t’accueille, pleinement, avec compassion et un respect non négociable. 

 

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