27 jours que je marche. Déjà… Et comme l’an passé sur Compostelle, je fais ce constat : arrive un moment dans la marche où un calme silencieux et paisible s’installe profondément. Un silence qui accueille tout. Une ouverture du cœur. Une paix joyeuse. Une joie paisible. La marche permet de ressentir ces sensations dans son corps, de les inscrire dans chacune de ses cellules. Comme un nouvel état, une nouvelle réalité, qui grandit encore un peu plus en cumulant les expériences. Quelle joie d’arriver au sommet du Pic de Bugarach ! Loin d’être une joie paisible, c’était une euphorie. De celle qui apparaît lorsqu’à nos yeux, nous avons réalisé un exploit. Puis, les heures passent et le souvenir s’installe. L’émotion, elle, s’est inscrite en nous. Et plus l’émotion est forte et plus elle s’inscrit profondément. Qu’elle soit agréable ou non. Ici, je sens un sourire apparaître sur mes lèvres et des étoiles surgir dans mes yeux lorsque je me revois tout en haut du Pic ou accrochée à la montagne tout en observant l’immensité de Gaïa. Nos souvenirs façonnent notre état d’esprit ou tout au moins le regard que l’on porte sur eux. La marche permet d’accueillir les émotions pesantes passées. Elle les transforme. Elle les transmute. Pour ne garder que la paix et la joie. Cette joie paisible. Cette paix joyeuse. Alors c’est notre état d’esprit qui change. C’est le regard que nous portons sur les événements qui change. C’est notre cœur qui s’allège tandis qu’inconsciemment la Vie se charge de nos fardeaux. Au fil des km, notre sac à dos devient plus léger, alors le trait sur nos lèvres change de sens. Lui aussi s’élève. Il nous tire vers le haut avec lui. Il réveille cette joie en nous. Une joie de vivre, tout simplement. 😊😍🙏🌟💕