Rocamadour. Au pied du Grand Escalier.

Rocamadour. Au pied du Grand Escalier.

Je suis au pied du grand escalier. Une émotion inexplicable monte en moi. J’ai envie de pleurer. Il y a du monde dans la cité. Pourquoi ces larmes pointent-elles ? Pourquoi cette émotion si vive ? Je ne le monterai pas à genoux. Pas cette fois-ci… J’ai soif. Il fait si chaud. L’eau de ma gourde est devenue imbuvable. Je me pose sur le banc au bas de l’escalier. Je regarde passer les gens. Mon masque masque sans doute un peu mon émotion à la vue des badauds qui passent devant moi. Pourquoi moi je pleure et pas eux ? Que s’est-il passé pour moi ici dans une autre vie ? D’où je suis assise, je vois un écriteau sur ma droite dans la rue. Il s’agit de l’enseigne d’un hôtel « le terminus des pèlerins ». Ici, je suis au terminus de la première étape de mon voyage. L’émotion que je vis témoigne de la nécessité de ma visite dans la cité. Je devais venir ici. J’avais quelque chose à libérer, c’est une évidence. Même si je ne sais pas de quoi il s’agissait. Qu’importe… Je suis toujours face à l’escalier. Je n’ose pas encore le monter. Je ressens la même chose qu’au pied du quadrilatère de Crucuno. Comme si j’attendais l’autorisation du lieu pour aller plus loin. Ou comme si ce temps était nécessaire pour laisser faire en moi ce qui doit être fait. J’observe chaque pierre. Je ressens la rudesse du labeur qu’il a fallu pour construire ce lieu au fil des siècles. Je continue de regarder les gens passer. J’imagine tous ces pèlerins avant moi. Je les vois monter. Et je continue de m’interroger… Le temps se dissipe, se distord. Les images se superposent. Le temps et l’espace se dissolvent. La cité est magique. 🙏❤

Morgane Le Moelle 🌸

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