L’éveil n’est pas un chemin de douceur. Souvent, l’éveil se fait dans la douleur. Car il nous oblige à faire face à toutes nos blessures. Il nous oblige à nous départir de tout ce qui nous alourdit. Tout ce qui nous emprisonne dans les schémas répétitifs de l’ego qui tente de nous maintenir loin de la réactivation de nos blessures. 
Dans ce processus d’éveil, tout devra être transmuté. En profondeur. Jusqu’au plus profond de notre structure interne et jusque dans toutes nos cellules. C’est une reprogrammation. C’est une libération. Ces sont des déblocages de noeuds émotionnels (de cette vie, des précédentes ou du transgénérationnel) que nous portons malgré nous. Et cela peut être douloureux. Ces douleurs peuvent être la matérialisation d’une crise de guérison. Il s’agit d’un changement d’état. Comme l’eau qui devient vapeur. L’un est plus lourd, plus dense, dans la matière, visible, tangible. L’autre est plus léger, éthéré, volatile, dans l’air, invisible. On pourrait bien sûr aussi prendre cette image de la chenille dans la chrysalide qui se transforme doucement en papillon. Et que cette métamorphose (met à mort, ose) est un changement profond de la structure de cet insecte. Et que ce changement peut être douloureux. Dans cette transformation, il passe d’un état rampant sur la terre, à un autre où il déploie ses ailes pour se déplacer maintenant dans les airs, avec légèreté. Il en est de même pour nous. Dans cet éveil, nous passons pour une profonde métamorphose, qui bien souvent est douloureuse, mais qui nous amène a accueillir ce temps de la transformation, pour, au moment venu, prendre notre envol en déployant nos ailes et en accédant à une Confiance totale en la Vie qui nous invite à nous élancer et à nous laisser porter.
Prenez le temps de la métamorphose. Accueillez vos douleurs. Accueillez vos larmes. Transmutez vos blessures. Pour vous élever dans la Conscience Universelle et pour ascensionner, tel le papillon déployant ses ailes.